Deux films éloignés d’une dizaine d’années (1978 et 1987) mettent en avant le métier le plus proche des voyageurs, celui de contrôleur, et le plus éloigné du public : atteleur des voitures qui composent le train. L’un et l’autre sont les garants du confort des voyageurs et de la qualité du service. Mais ils sont aussi, à chaque geste comme le montre le second, responsables de leur propre sécurité.

La plupart des métiers du chemin de fer sont ignorés du public : signalisation, aiguillage et régulation, maintenance du matériel. Or leur transformation a été complète dans la deuxième partie du 20e siècle, des signaux à main au poste de commandement de la première ligne à grande vitesse. Aujourd’hui, ils ont de nouveau changé de visage avec le tournant numérique.
Regardez bien le générique du premier, qui date de 1958 : beaucoup de grands artistes ont commencé leur carrière dans la réalisation de films d’entreprise ! Celui-ci vous donne une vision à la fois synthétique et poétique du système ferroviaire et de son évolution de 1830 à 1960. 

Oui, le travail peut être dangereux, quand les règles de sécurité ne sont pas appliquées ; c’est un axe fort et permanent de la formation tout au long de la carrière du cheminot, illustré par ces  films qui sont eux-mêmes des outils pédagogiques, dès les années 1930.

Le transport des marchandises a longtemps reposé sur le triage des wagons à chaque nœud du réseau qui permettait de recomposer les trains en fonction de la destination de chacun. Les innovations n’ont pas manqué pour simplifier et pour automatiser cette activité gourmande en espace et en main-d’œuvre, fatigante et dangereuse aussi. À la date de ce film, le trafic connaît un apogée.

L'élaboration des règles d'entretien par les compagnons eux-mêmes et des bureaux d'études internes aux ateliers, principe appliqué des années 1960 à 2000, a permis d’améliorer la performance de l’entretien, qu’il s’agisse d’efficacité, d’économie ou d’implication des agents. Sur le terrain, le conducteur de locotracteur est, lui, seul tous les jours en face de la machine dont il assume la responsabilité.

La climatisation des voitures Corail a représenté une amélioration certaine du confort des voyageurs ; mais elle demande, à l’échelle d’un train, des compétences expertes et une attention insoupçonnées de ses bénéficiaires.