À proximité du poste d’aiguillage de Lunel, un jeune agent de la voie entretient un aiguillage et s’apprête, avec angoisse, à passer les examens psychotechniques qui, s’il est reçu, lui permettront de devenir aiguilleur. Le jeune homme arrive à son rendez-vous avec le psychologue responsable des examens qui lui explique l’objectif des tests psychotechniques : il s’agit d’identifier ses compétences pour l’orienter vers les postes les plus adéquats pour lui. La SNCF dispose de 5 centres psychotechniques à travers la France, où les candidats participent à différents tests, en liaison avec les services médicaux. Ces agents, plus ou moins anxieux devant les tests à passer, interagissent avec le matériel scientifique spécialement mis au point avec, notamment, le test dit « de pointage »auquel échoue une jeune femme trop stressée, la diversité des métiers exercés à la SNCF permet à chaque candidat, postulant pour intégrer la SNCF ou déjà cheminot, de trouver la fonction la plus adéquate pour lui. Les enjeux de sécurité des personnels, des usagers et des biens confiés à la SNCF sous-tendent l’ensemble de ces tests. Les tests ciblent les différentes catégories d’agents pour répondre à la grande diversité des métiers : à bord de sa locomotive 040-DE, un conducteur reste attentif et concentré pour manœuvrer sur la rotonde, un manutentionnaire travaille à l’extérieur d’entrepôts de stockage SNCF, un agent du fret met en place avec rapidité et précision un sabot d’enrayage dans une zone de triage pendant qu’un wagon tamponne les wagons à l’arrêt, une équipe d’ouvriers travaille au ballastage des voies, un conducteur de chariot élévateur conduit avec dextérité son engin. Vigilante, une femme garde-barrière manœuvre un passage à niveau au passage d’un autorail FNC X5600, un chauffeur-livreur arrive pour délivrer son colis au volant de son camion de livraison siglé SNCF. Dans les bureaux, un cadre en costume travaille sur ses dossiers, tandis qu’une jeune standardiste prend et oriente les nombreux appels. En gare, un employé SNCF à son guichet renseigne avec le sourire une cliente irascible. Dans les services administratifs, des opératrices sont chargées des perforations de fiches dans les ateliers de mécanographie. Un ouvrier tourneur victime d’un accident participera quant à lui à des tests adaptés. L’élaboration des tests s’est faite en étudiant les qualités requises à l’exercice des différents métiers. Le jeune candidat aiguilleur va se soumettre aux tests dit « du tourneur » et au test de rapidité de réaction à un stimulus auditif. Ce dernier test est commun pour exercer comme perforatrice, pontonnier, ou agent de conduite. Des mains de femmes saisissent, avec rapidité, des informations sur un clavier, dans un atelier de maintenance, un pont roulant circule en transportant un lourd essieu, sur les voies, une lame d’aiguille se met en mouvement : autant de situations dont les agents devront maitriser les gestes métier au quotidien. Au passage en gare d’une BB4100 Midi , un chef de sécurité vérifie les essieux des wagons de fret pour prévenir tout risque de surchauffe. Ses missions sont variées, il doit savoir prioriser ses tâches : recevoir et transmettre des communications téléphoniques relatives à la sécurité des transports, actionner les leviers d’aiguillage et un drapeau rouge pour expédier les trains, étiqueter les wagons et les colis à transporter, peser et enregistrer des bagages, vendre et poinçonner des tickets passagers à l’aide d’une pince de contrôle d’entrée en gare. Les tests spécifiques ont été élaborés pour cette fonction. Pour s’assurer de leur pertinence, ces épreuves sont testées auprès d’agents chevronnés. Les résultats doivent concorder à la valeur professionnelle de ces agents. Le jeune candidat aiguilleur participe, avec de nombreux postulants, à une épreuve écrite. L’examinateur le rassure sur les conclusions qui seront tirées de ces tests qui se présentent sous forme de questionnaires. En effet, les résultats de chaque candidat sont analysés en fonction de critères scientifiquement pré-définis. Le candidat aiguilleur est reçu. À Lunel, son futur collègue, aiguilleur confirmé, enclenche les leviers du poste d’aiguillage en suivant les informations du tableau de contrôle optique. Sur les voies se croisent une locomotive 5105 et une BB4100, une locomotive à vapeur franchit un viaduc, un automoteur Diesel. Un train de voyageurs tracté par une CC7100 passe devant le poste d’aiguillage de la gare de Lunel où le jeune aiguilleur arrive pour prendre son poste. Il est reçu par son collègue. Il va actionner son premier levier d’aiguillage, déplaçant ainsi la lame d’aiguille qui dirigera le train qui se présentera sur la bonne voie. (Ce film est à mettre en relation avec le film E-7051 de 1937 pour la présentation détaillée de certains tests communs aux deux films et des analyses de ces tests.)

SARDO MEDIATHEQUE SNCF

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