Gare de trafic intense entre Paris et Lyon, Montereau nécessite des travaux de signalisation importants et complexes. Trois postes mécaniques de type ancien desservent la gare, nécessitant de laborieuses manœuvres de leviers de la part des aiguilleurs, ainsi qu’une relation téléphonique ininterrompue entre les postes. Pour bénéficier pleinement de l’électrification de la ligne, il a fallu transformer la signalisation de la gare sans perturber pour autant la circulation des trains et la sécurité. Le choix le plus judicieux s’est porté sur la construction d’un poste unique à tout relais automatique et, en l’espace de 4 mois seulement, toute la gare était rattachée au poste unique de Montereau. L’aiguilleur dispose ainsi d’une cabine claire et confortable dotée d’un pupitre de commande et d’un tableau de contrôle lumineux modernisés. Si, pour établir 297 itinéraires, trois postes étaient nécessaires, aujourd’hui un seul suffit pour établir 350 itinéraires. Une des premières utilisations de ce type de poste à relais a été celui d’Argenteuil suivi d’une nouvelle génération conçue pour la mise en service du poste de Darnetal en 1947. Du poste de Darnetal au poste à tout relais, il n’y avait qu’un pas à franchir en substituant au commutateur mécanique un appareillage électrique. D’un simple geste de commande, des tracés permanents et la combinaison de programmations sont désormais rendus possibles là où c’était impossible avec des leviers mécaniques classiques. Outre le nouveau poste de commande, des bâtiments annexes contiennent des salles de relais et, dispersées en campagne, des guérites abritent des appareils de distribution et des circuits de voie, des aiguilles et des signaux. Désormais, l’aiguilleur commande au doigt et à l’œil le trajet d’une circulation en quelques secondes seulement, tout en préparant déjà d’autres itinéraires pour des trains annoncés, assisté d’un téléphoniste aux heures de pointes. Aujourd’hui abandonnés, les postes mécaniques anciens sont voués à disparaître. Cependant, ils ont été, à leur époque, l’orgueil des ingénieurs et ont servi glorieusement le chemin de fer et son histoire.

SARDO MEDIATHEQUE SNCF

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