1981, le TGV réalise un nouveau record du monde de vitesse sur rail en atteignant 380 km/h. Mais, plus impressionnant encore, le TGV réussit à transporter quotidiennement des milliers de voyageurs à 270 km/h en toute sécurité. Pour réussir un tel exploit, les lignes à grande vitesse sont entièrement automatisées, télécommandées et surveillées en permanence par le poste de commandement du train à grande vitesse. Dans cette véritable tour de contrôle, cinq agents surveillent et commandent à distance, 24 h sur 24, toutes les circulations, les appareils électriques et électromagnétiques et le réseau d’alimentation électrique par caténaire à 25 000 volts. Sur le tableau de contrôle optique, chaque train est suivi tout au long de son trajet ; les régulateurs, tels des anges-gardiens, tracent leur itinéraire, modulent leur vitesse, choisissent leur voie pour que l’ensemble des circulations se fasse en toute sécurité. Le long des voies, tous les 20 km, des détecteurs de boîtes chaudes contrôlent l’état des boîtes d’essieux de chaque train et une alarme se déclenche au poste de régulation en cas d’anomalie. Pour contrôler la voie il y a également les détecteurs de chutes, au cas où un objet tomberait d’un pont sur les rails, et la surveillance météo, en cas d’intempérie qui engendrait un risque de dysfonctionnement des appareils de voie. L’infrastructure est surveillée en permanence pour intervenir au plus vite et éviter l’interruption des circulations. Toute défaillance physique du conducteur est détectée grâce au dispositif « VACMA ». Les agents de la voie peuvent aussi interrompre les circulations en cas de danger en actionnant le commutateur de protection et préviennent le régulateur et les conducteurs par radio. Principal interlocuteur du conducteur, le régulateur l’assiste en cas de situation imprévue, comme le malaise d’un voyageur, et prend les mesures qui s’imposent. La permanence assure la gestion et la maintenance du parc de TGV, tandis que les « programmeurs rame » modulent le trafic en fonction des besoins et gèrent les équipages. La maintenance des voies est coordonnée par le « programmeur travaux ». Le permanent veille en continu au bon déroulement de l’ensemble, circulation et travaux. Pour assurer l’alimentation électrique de la traction sans coupure, le poste « énergie » visualise 24 h sur 24 sur son tableau de contrôle optique énergie (TCO) le réseau électrique et les sous-stations. En cas de travaux, l’alimentation est coupée et les trains déviés sur une autre voie, le régulateur énergie et le régulateur du trafic travaillant en étroite collaboration. Par l’ensemble de leurs actions, régulateurs et permanents assurent la sécurité des circulations à grande vitesse, ce sont les anges-gardiens du TGV.

SARDO MEDIATHEQUE SNCF

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